Description du Domaine de Morison

Ici, Morison est en fait tout un domaine, composé de la forêt et du village. Le village possède peut-être un nom, mais celui-ci a été oublié depuis des décenies, ou préfère être gardé secret par les villageois...
Morison est un endroit comme un autre, perdu quelque part entre le moyen âge et le début du XIX siècle. Il est en décalage avec la véritable époque, car on dit que le temps ne s'y écoule pas de la même façon... Mais c'est là à vous seul d'en juger...
Pour vous décrire les alentours, le centre, les environs jusqu'aux plus éloignés de nos terres, il me faudrait commencer par le Passage de la Forêt. Il traverse tout, et aboutit d'un côté au centre du village, en face de l'église, elle-même située sur la place des sorcières, et de l'autre... Il traverse la forêt, et se termine sur une route, tellement peu fréquentée qu'elle est presque complètement oubliée et dégradée. Pour trouver ce chemin, il faut connaître son emplacement exact, car il est si bien caché qu'on pourrait le chercher pendant des années sans le trouver. Avec les moyens mis à la disposition des humains bien entendu...
A propos de la fréquentation et du camouflage, les visiteurs sont très rares dans notre bon vieux village... je suppose que c'est parce qu'il n'est pas très accueillant que les gens on préféré l'oublier... Mais il n'est pourtant pas très différent des autres de la même époque, si l'on excepte les différentes créatures que vous pourriez croiser si vous vous attardez après le coucher du soleil hors de l'enceinte de la clairière. Car c'est dans ce vaste espace, presque complètement dépourvu d'arbres que l'on a édifié le "camp de survie" des hommes de Morison.
Des champs, des prairies pour le bétail, des granges, des étables... Il faut bien se nourrir pour survivre. C'est grâce à ces moyens qu'il est devenu un endroit tout à fait isolé, et qui se gère par lui-même grâce à un conseil, qui pratique la gérondocratie. Pour vous expliquer, il est dirigé par les plus vieux et les plus sages des anciens. Sept en tout, chacun s'occupant de superviser une foncion vitale du village.
Enfin, je pense que pour l'instant, vous connaissez le plus gros de ce que vous devriez savoir sur le village, pour y vivre sans trop de mal. les disposition, les emplacements et les descriptions de chaque bâtiments seront mises dans leur emplacement.

Bon voyage et survivez bien à Morison...

maître du jeu Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 23/04/2006

... L'acromentula agita ses crochets excités par l'odeur du sang frais. La proie que tu lui avais apportée pour l'échanger contre son histoire n'était plus en très bon était, mais elle ne regarda pas après cela. Elle se contenta de t'observer d'un oeil torve, toi, l'imprudent qui était venu lui demander son histoire...
Dans sa langue inconnue et avec des gestes de jouet mécanique cassé, elle te la raconta donc...:

- Il y avait jadis dans cette contrée, de puissants seigneurs qui se disputaient la terre à coups de sortilèges... Ces seigneurs étaient au nombre de sept, et chacun possédait pour femme une sorcière. Ces sorcières étaient soeurs, et cela les déchira de devoir s'opposer pour la maison de leur mari… Elles étaient du temps de leur enfance du côté du bien, le pur et le parfait... Mais tout cela changea lorsqu'elles durent se fiancer. Elles commencèrent à prononcer des paroles à l'effet similaire au venin... Il fut dit que dans leurs veines coulait du poison, et que dans leur tête, seul le chaos régnait. Sans parler de leur coeur, qui était devenu un sol aride, où plus rien ne pouvait pousser à part les germes de la vengeance et du mal...
« Leurs époux les savaient puissantes, et ils firent en sorte de les "dresser", de les changer, pour qu'elles puissent, non seulement leur servir de femme, mais aussi pour qu'elles deviennent des mages se surpassant chacune par la force et la beauté. Ainsi, elles devinrent des vipères au coeur pourri sous une enveloppe charnelle d'une beauté si troublante qu'elles étaient enviées par les plus grands rois...
« Un jour, l'une d'elle, prénommée Aglaé, découvrit un livre dans une grotte. Personne ne sait comment elle le trouva exactement, mais les plus mauvaises langues disent qu'elle aurait été informée par le diable lui-même, dans un rêve ou une vision...
« Elle traça sur ce livre son nom en runes de sang, et parmi les pages jaunies par le temps, elle crut déceler le secret qui lui permettrait la vie et la beauté éternelles... En effet, les sept soeurs prenaient de l’âge, et malgré qu’elles fussent de grandes magiciennes, il n’existait pas de sort connu d’elles et assez puissant pour remédier à tout cela. Ainsi, lorsqu’Aglaé trouva celui-ci, elle en garda le secret, et l’étudia jusqu’à l’apprendre par cœur. Mais ce sort demandait le sacrifice de sept soeurs, et elle n'eut d'autre idée que de reprendre contact avec sa propre famille pour la sacrifier...

maître du jeu Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 23/04/2006

L'Acromentula fit une petite pause. Déjà, son histoire résonne à tes oreilles comme une malédiction étrange. Observant son repas avec un léger regret, elle reprend pourtant...:

« C’est ainsi qu’elle les appâta. Elle commença par leur parler à chacune séparément, sans que les sœurs ne sachent qu’Aglaé avait également été voir les autres. Celle-ci leur dit vouloir tuer leurs maris pour leur permettre de mettre leur pouvoir en commun et de s’emparer du monde… Finalement, son mensonge s’éventa, et les sept sœurs prirent connaissance du livre… Dans leur tête, elles préparèrent des plans pour le voler, mais finirent par se mettre d’accord; elles feraient le sortilège en commun. Et dans leur esprit d’indépendance, elles ne voulurent pas avoir de comptes à rendre à quiconque -mais la vengeance ne devait pas y être pour rien non plus. Chacune tua donc son mari de son côté, tout en planifiant la perte de ses soeurs et sa propre gloire.

Elle reprend encore une foix son souffle. Oui, son histoire est compliquée et cruelle. Mais tu as voulu l'entendre...

« Une nuit de pleine lune, ou l’orage grondait et les éclairs déchiraient le ciel, elles se réunirent autour du livre, dans la grotte où il avait été trouvé. Depuis qu’il avait été découvert, chacune y avait tracé son nom avec son sang, chacune avec des caractères différents. Bien sûr, elles s’étaient concertées, et avaient légèrement modifié la formule, car il s’agissait qu’elles restent en vie, et non qu’elles périssent toutes dans une vaine tentative d’éternité…
« Elles allumèrent les bougies, brûlèrent l’encens, et mêlèrent dans une vasque l’élément que chacune avait dû apporter pour contribuer à la formule : l’une avait dans une gourde le sang d’un humain, une autre avait enlevé à sa mâchoire la dent d’un loup, la troisième apportait des écailles et des griffes d’origine inconnue, la quatrième tenait des rameau de houx, de noisetier et de saule, la cinquième invoqua un esprit pour l’emprisonner dans la vasque, la sixième un fragment de la croix qui ornait la tombe de son mari et la dernière le cœur de son propre enfant...
« Elles continuèrent leur rituel macabre, et finirent par prononcer les derniers mots du sortilège. Elle invoquèrent force, vie, santé… et beauté. Un éclair résonna à ces derniers mots, comme pour sceller un pacte avec quelque démon de l’Enfer… Le noir se fit, et lorsqu’elles réussirent enfin à rallumer une chandelle, l’une des sœurs avait disparu, évaporée comme par magie. Une autre devint folle et s’encourut en hurlant, sans cause apparente… une troisième fut attirée par la nuit, et tel une louve, s’élança dans l’obscurité du dehors, pour chasser. Les quatre sœurs restantes, abasourdies, retournèrent chez elles, déçues des événements. Elles n’avaient pas l’impression d’avoir changé…
« Mais le lendemain, l’une d’entre elle se découvrit une peur maladive du soleil et un pressant besoin de sang frais. Une autre ne pouvait plus se passer d’eau, et avait une voix qui envoûtait tout ceux à qui elle adressait la parole. La troisième avait perdu toute consistance, et errait dans son château qu’avaient abandonné et pillé tous ses serviteurs à l’annonce de sa disparition… Quant à Aglaé, celle qui avait tout déclanché, elle s’en alla sans laisser de traces…On dit qu’elle a reçut le don d’immortalité, mais que toute beauté l’a quittée. Elle sent la mort, et hurle après celle-ci à chaque fois qu’elle la sent venir. Et elle erre toujours sur ses terres, les terres de Morison… »

L'Histoire est racontée et terminée. Mais c'est sur ces mots que te renvoya l'Acromentula de son antre:

Voici la légende de Morison...Celle que se racontent les villageois autour des feux de camp ou dans les chaumières lors des longues soirées d'hiver... Tu te dois de la connaître, villageois, car là se trouve l'origine de ton malheur... Toute autre créature se doit de l'ignorer, ou alors...

...Et bien sûr, vous venez avec de bonnes intentions...
N'est-ce pas... ?