Elizabeth entra dans sa maison. Très petite, la maison d’Elizabeth est une des plus vieille du village. Elle se situe légèrement à l’écart du village. Ses parents, ses grands-parents, et ses arrières grands-parents y ont vécus auparavant.
Il n’y a qu’une seule et unique pièce, qui fait office de chambre, et de cuisine, les deux coins étant séparés par un long drap beige. Tout le coin cuisine embaume habituellement de délicieuses herbes de toutes sortes. Sa mère lui avait enseigné la connaissance des plantes médicinales, qu’elle tenait elle-même de sa propre mère. C’était leur tradition familiale. Chaque femme de la famille devait en effet apprendre l’art délicat de l’utilisation des diverses plantes. Elizabeth avait ainsi un profond respect pour la nature. Sa mère lui avait appris que chaque plante était là pour une bonne raison, chaque plante avait ses bons et mauvais côtés. La mère d’Elizabeth avait ainsi arrangé sa maison, pour avoir toutes ses herbes sous la main.
Elizabeth était donc devenue une guérisseuse, comme sa mère et sa grand-mère avant elle. Bien sûr, au village, elle est montrée du doigt. Les gamins l’appellent « la vilaine Elizabeth », les femmes crachent sur son chemin. Mais Elizabeth garde la tête haute. Elizabeth est en effet une jeune fille très fière. Ce n’est pas pour ça qu’elle est imbue d’elle-même, non, au contraire. Mais elle est fière de pouvoir dire qu’elle est cultivée, qu’elle sait lire et écrire. Elle est fière lorsque les femmes qui crachent sur son passage, viennent la voir en cachette pour lui demander de l’aide. Elizabeth est tout de même très gentille et très mystérieuse. C’est ainsi qu’on la désigne comme une personne de confiance. En effet, elle parle très peu et écoute beaucoup les autres. C’est d’ailleurs aussi pour cela qu’autant de personne entre dans sa demeure. Elizabeth peut aussi être décrite comme une jeune femme calme et patiente. Très peu de personnes peuvent en effet affirmer, l’avoir vue énervée. Non, Elizabeth semble pacifique, mais quelque peu sorcière.
Pourtant, derrière ce doux visage de guérisseuse, de femme de confiance, se cache une personne emplit de haine et de colère envers les Syrènes. Se sont en effet ces créatures qui lui ont ravies ses parents. C’était la veille de son quinzième anniversaire. Les parents de Elizabeth, ou de Bethy, comme ils avaient pris l’habitude de l’appeler, lui avaient fait comprendre qu’ils devaient sortir pour aller faire une course. Un sourire errant sur ses lèvres, Elizabeth avait regardé innocemment ses parents rejoindre le sein du village, sous la lumière vigilante de la lune. Puis elle était partie se coucher.
Au réveil, le lendemain, elle n’avait pas été surprise de voir le lit vide de ses parents. Souvent, en effet, sa mère se levait avant l’aube pour ramasser quelques plantes, et son père allait couper du bois pour construire ses meubles. William était en effet menuisier. Ses meubles étaient considérés comme les plus beaux du village. Peu de gens malheureusement, venaient les acheter, car il était marié à La Sorcière. Ce n’est pas pour ça qu’ils n’étaient pas tous les trois heureux, au contraire, mais de temps à autre, ils auraient souhaités plus de compassion de la part des villageois…
Ce matin, Elizabeth n’était donc pas inquiète. Ce n’est qu’à l’heure du déjeuner qu’une sourde angoisse avait commencer à monter au fond d’elle-même. Puis, lorsqu’elle avait vu le visage attristé de son amie devant la porte, elle avait tout compris. Les yeux humides, elle s’était agenouillée devant la porte de sa maison et avait longuement pleuré.
Son amie l’avait peu à peu réconforter, et lui avait finalement annoncé, qu’un gamin de 7 ans, les avaient vus tous les deux emportés par des Syrènes dans le lac. A 15 ans, Elizabeth était devenue orpheline.
Aujourd’hui, Elizabeth a 10 ans de plus, elle a 25 ans. Son corps s’est agréablement développé. Mince, élancée, légèrement musclée, Elizabeth a, il faut l’avouer, un très beau physique, qui est entièrement caché par une longue cape noire. Ses yeux sont verts. Aussi verts que la forêt, qu’elle côtoie tous les jours pour récupérer ses précieuses plantes. Brune, ses cheveux retombent en cascade sur ses épaules. Ses bras et ses mains sont souvent griffés, à force de passer son temps près des ronces, et des épines, de toutes petites lignes strient sa chair.
Elizabeth chassa d’une main agacée la mèche qui lui venait dans les yeux. Lorsqu’elle était qu’une enfant, elle regardait méchamment cette mèche en rouspétant que ce n’était qu’une mèche maudite. Combien de fois sa mère était intervenue pour lui prier de ne pas prononcer ce mot dans la maison ? Fait en effet surprenant pour une guérisseuse, la mère de Elizabeth croyait en un Dieu bien précis, et les termes touchant de près ou de loin au mal et au péché étaient interdits dans la demeure. Elle croyait au malheur qui s’abattait d’une traite sur la maison, et ne supportait donc pas que sa fille dise des injures.
Elizabeth alluma distraitement le feu. Elle enleva les deux poignards et la petite bourse emplie d’herbe, dont elle ne se séparait jamais, de sa ceinture. Elle posa le tout sur une table et s’asseya sur un banc près du feu. Les flammes, ravivées, lui éclairèrent le visage. Sharp vint se coller contre elle. Elle caressa le gros chien noir. Le chien n’avait que trois ans. Elle l’avait découvert blessé, devant la porte de sa maison, un soir qu’elle rentrait d’une promenade en forêt. Elle l’avait soigné avec tout l’amour dont elle était capable pour un animal sans défense, puis elle l’avait élevé à sa manière. Sa mère lui avait souvent dit : Elizabeth avait un don pour soigner les autres, sans éprouver le moindre problème. Plus tard, Elizabeth s’était aussi rendu compte que les animaux ne se méfiaient pas autant avec elle, qu’avec d’autre personne. En tout cas, Sharp ne la quittait plus d’une semelle. Il lui obéissait au doigt et à l’œil.
Sharp lui lécha la main. Il posa sa patte avant droite au niveau du cou de Elizabeth, et faillit casser le pendentif. Elizabeth repoussa doucement le chien, et enleva également le pendentif qu’elle portait. Elle ne s’en séparait que pour dormir. Selon sa mère, c’était un remède à base de plante pour lutter contre les monstres et les mauvais esprits.
Elizabeth n’y croyait pas tellement, c’était plus pour se souvenir, que pour se protéger, qu’elle portait se pendentif.
Depuis la mort de ses parents, Elyzabeth a donc vécu une vie plutôt banale. Au village, elle est connue sous le nom de la Guérisseuse. Les gens viennent la voir, souvent honteux, cachés, lorsqu'ils ne font plus confiance en la médcine traditionnelle.
(HJ: Voilà, je vais avoir l'air d'un boulet (ce que je suis... à moitié!^-^) mais j'ai fini ma présentation, s'il fallait à tout prix que je suive l'exemple de présentation, vous me le dites, et je referais la fiche^^... Normalement, j'ai passé par tous les points décrient dans la fiche... )
Sujet: .:† Validée †:. Elizabeth Buntts 
